Effeuillage du maïs

bideobuttom
pinpi_0016_72Anciennement, les jeunes n’avaient pas souvent l’occasion de rencontrer des camarades du sexe contraire. Dans la semaine, les jeunes filles ne s’éloignaient guère de la maison ou de ses alentours si ce n’est pour aller à la messe. En outre, le travail quotidien était dur, et ni les uns ni les autres n’avaient de temps à perdre.

Les seuls moments où ils pouvaient se réunir c’était après la messe, au bal du dimanche, lors de la promenade qui avait lieu à l’époque du Carême et pendant les travaux en commun (le battage du blé, l’élaboration du lin, l’effeuillage du maïs, etc.). Sous le prétexte du travail, un petit moment de fête après avoir fini facilitait les rencontres.

Autrefois, la pratique d’effeuiller le maïs, artazuriketa, était une tâche habituelle dans la plupart des maisons. En fonction de la taille du tas de maïs les voisins qui se réunissaient étaient plus ou moins nombreux. Jusqu’à une quarantaine de personnes, tant jeunes que vieux, ont ainsi pu parfois travailler ensemble en parfaite harmonie.

Ce travail avait habituellement lieu en soirée, après avoir terminé les tâches de la maison. Pour alléger le travail, l’ambiance s’animait peu a peu et les jeunes commençaient à chanter et à improviser des vers. Les chansons, connues en Nafarroa comme arrosnabarrak, étaient joyeuses et festives, et traitaient généralement des relations entre filles et garçons. Même si parfois les couples évoqués étaient réels, d’autres étaient un mélange de réalité et de fiction visant à créer des associations comiques: jeunes filles élégantes et vieillards ou personnes ayant des défauts physiques…

Pour composer ces chansons, on prenait généralement comme modèle les premiers vers de vieilles chansons bien connues en changeant le nom des personnes et des maisons. Voici un exemple de cette pratique.