A l’instar de ce qui passe dans de nombreuses autres fêtes populaires, cette activité était pratiquée la veille de la festivité de la sainte, autrement dit le 4 février.
Dans les tournées de quête de la Santa Águeda, le modèle de chanson qui prime est le modèle général, à savoir un meneur qui, à la tête du groupe de jeunes, entonne un couplet et le groupe le reprend.
Cette chanson raconte la vie et la mort de Santa Águeda. Elle se compose d’un choix de textes et de mélodies très populaires dans différentes zones de Bizkaia.
En ce qui concerne la langue, le dialecte biscayen et le guipuzcoan se confondent fréquemment, dans la plupart des cas en raison du fait que ce sont des chansons qui ont été composées par quelqu’un.
Santa Ageda
Bizkaia
1.
Sainte Agathe, Agathe,
demain c’est la Sainte Agathe,
puisque c’est demain Sainte Agathe
c’est aujourd’hui la veille
2.
Je demande au maître de maison
son consentement,
puisque je me dispose à chanter
des louanges à Sainte Agathe.
3.
Dans un palais de Catane
naquit une belle fleur,
et le roi résidant à Palerme
fut captivé par cette fleur.
4.
Mais cette rose
ne fut pas créée pour Quintianus,
car au ciel habitait son époux
Notre Seigneur Jésus-Christ.
5.
L’empereur a décrété
un châtiment,
pour que quiconque ait pitié
soit décapité.
6.
Les soldats ont reçu l’ordre
de la fouetter sur place,
et de lui couper les seins
si elle ne renie pas.
7.
Si elle se repentait
devant son maître l’Empereur,
elle perdrait son christianisme
contre son gré. |
8.
Sainte Agathe leur répondit:
je ne crains pas,
vos idoles de faux dieux,
je ne les aime pas.
9.
En entendant cette réponse,
les méchants la ligotent,
pour lui couper les seins
à l’aide d’un couteau.
10.
Pleurant de tristesse,
les seins amputés,
elle fut portée sur une chaise
jusqu’à ses geôliers.
11.
Elle n’aurait pas pu vivre
si elle n’avait pas été éclairée,
par la grâce. Qui n’a jamais été
témoin d’un tel miracle?
12.
Lorsque cette sainte fut faite prisonnière
un grand miracle eut lieu,
car la lumière de Dieu
descendit sur elle des cieux.
13.
Les affres de la mort
ne l’affligeaient pas,
car elle connaissait bien
la grandeur du ciel.
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